La boxe est arrivée à Saint-Malo dès l’entre-deux guerres et a pris ses galons dans les années 50. Elle y connut un succès rapide sans doute grâce à ses hommes au caractère solide et bien trempé comme les Terre-neuvas, la puissante congrégation des dockers, ou les « rebâtisseurs » de la ville bombardée pour qui force physique et de caractère étaient indispensables pour s’imposer ou se défouler. La boxe répondait alors naturellement à ces attentes.
C’est peut-être pour cela qu’en 1955, le champion parisien Eugène Leclerc, 46 combats professionnels en poids moyen, dont des combats référents contre R.Charron et L.Dauthuille, choisit Saint-Malo pour ouvrir le Ring d’Emeraude dont il sera le prévôt.
Trois ans plus tard, en 1958, un autre grand champion, Pierre Gandon, après une carrière aux Etats-Unis dans les années 30 où il croise la route d’Al Capone, et Sugar Ray Robinson plus tard en région parisienne, prend la direction technique du Ring Servannais dont le Président est René Beaumanoir.
Dans les années 60, les deux clubs fusionnent pour donner le Central Ring Malouin. Avec ces deux forts caractères à sa tête, la cohabitation est parfois musclée, et Pierre Gandon finit par s’imposer. Il transmettra le flambeau à son fils adoptif, Jacques Dugénie, qui restera prévôt une vingtaine d’année avec Daniel Filleul pour Président.
Hervé Laurant prend la suite pendant une dizaine d’années, puis Jean-Michel Brunet, en 2005, jusqu’à ce jour. Prévôt d’état avec une solide expérience, il a formé les champions d’aujourd’hui, tous issus de la région grâce à sa passion pour la boxe et son engagement auprès de la jeunesse.